A Luebo, tout le monde connaît Jean-Nicolas: menuisier talentueux, poète, acteur… artiste dans tous les sens du terme. Mais aussi excellent pédagogue. Sa plus belle carte de visite, ce sont ses enfants – des jeunes doués, travailleurs, souriants – et ses meubles: de vraies oeuvres d’art réalisées avec un outillage rudimentaire.
Ce qui lui tient à coeur, ce sont les jeunes. Ils sont nombreux, à Luebo et dans les villages, à rester en marge de l’école: soit parce que leur famille n’arrive pas à payer les frais, soit parce qu’ils n’ont pas eu les bases suffisantes en primaire pour aborder le cycle secondaire. Autre constat: les études proposées ne correspondent pas toujours aux débouchés possibles à Luebo. Parmi les jeunes qui exercent le dur labeur des « bayanda » (ceux qui marchent en poussant un vélo chargé de lourds fardeaux), plusieurs ont un diplôme en poche, qu’ils n’arrivent pas à valoriser.