Devenir volontaires de la solidarité est un choix qui nous rend libres. Il nous rend ouverts aux besoins des autres, aux exigences de la justice, à la défense des pauvres et au soin de la création. Et devenir volontaires, c’est travailler avec les personnes que l’on sert. C’est travailler non seulement pour les personnes, mais avec les personnes.

Pape François

Comment dire ? …

Douze mois avec Luebo, ce sont 2551 photos, 422 notes de frais, des milliers de messages échangés, des lettres et des pages de rapports.
Tant que nous sommes dans les chiffres, prenons un fil conducteur tout simple : les comptes. Dépenses, entrées, tout ça. Derrière ces chiffres se cachent l’espoir et la reconnaissance, les joies, les peines, et les liens de solidarité qui existent entre nos deux vallées.
Allons-y d’abord avec les dépenses, thème par thème, dans l’ordre alphabétique !

Ce qui est nouveau : des demandes d’appui plus durables, qui font évoluer les équipes vers une meilleure autonomie, deux nouvelles équipes, un jeune agronome qui dispense de bons conseils. Deux projets : celui d’un magasin des récoltes, et celui de fabriquer un savon de qualité capable de concurrencer les savons importés.  

Une vraie espérance : trente-deux apprenants au sein des ruchers-écoles, réguliers et enthousiastes. Des jeunes surtout, et un peu plus de femmes qu’auparavant. Quelques-uns viennent de terminer le cycle de formation de 18 mois et vont recevoir un appui pour démarrer leur propre rucher.

Honnêtement, un projet qui ne décolle toujours pas à Luebo. Pour des raisons simples : manque de temps, urgence des autres projets. Mais on ne perd pas espoir : l’Artemisia afra s’est installée cette année dans le jardin de l’agronome Blair et ceux qui prennent de la tisane témoignent toujours de son efficacité.

Un lieu toujours fréquenté avec bonheur par plusieurs tranches d’âge. Les mots de remerciements ne manquent pas. Les enfants usent les livres jusqu’à la corde, on en a renvoyé pour eux cette année. Rêve de cinéma : le vidéo-projecteur est déjà là mais les batteries des panneaux solaires sont à bout de souffle !

Quelle différence par rapport aux débuts de l’association ! Nous communiquons maintenant facilement, si l’on dispose d’un téléphone qui peut intégrer Whatsapp. « Travailler avec » est devenu notre réalité quotidienne grâce à ces outils.

Dans toutes les écoles, il y a quelques élèves finalistes qui n’arrivent pas à payer les frais des examens. Nous ne pouvons pas les aider tous mais nous ciblons chaque année une ou deux écoles pour donner un coup de pouce à ces enfants et ces jeunes.

Ce fut le grand projet de cette année : la dernière brique a été posée mi-novembre. Les prisonniers ont pu immédiatement sortir dans la cour. Avant cela, après une courte éclaircie au printemps, ils avaient été de nouveau enfermés dans un local pendant des mois, à la suite d’une évasion. Les derniers jours, 4 prisonniers sont morts, succombant aux souffrances de cet horrible enfermement. La saison des pluies a remis en évidence un autre souci : il pleut dans leur local, et les pluies sont fortes à Luebo ! A deux hommes par natte, il est presque impossible de trouver un endroit où rester au sec, et leur état de santé déjà déplorable en prend un coup. Nous avons décidé d’aller de l’avant en poursuivant les travaux du côté de la toiture avec les dons qui arriveront sur le compte de la Fondation Roi Baudouin.

L’érosion fait des ravages à Luebo, ce n’est pas nouveau. Dans le quartier de Lunkelu, elle a privé les habitants du bien le plus précieux : l’eau potable. Un groupe de jeunes hommes s’est organisé pour réhabiliter le puits englouti par l’effondrement des terres, l’association a encouragé leurs efforts avec une aide matérielle et financière.

« Si je suis en vie, c’est grâce à Luebo-sur-Ourthe » disait un jeune homme après sa sortie de prison. Les jeunes et les enfants visiteurs n’ont jamais failli à leur mission, apportant la nourriture deux fois par semaine (voir photo de couverture), ajoutant de la viande une fois par mois. Ce qui les révolte, c’est le manque de soins pour les malades et les blessés. Même les cas les plus graves ne sont pas pris en charge, faute de personnel pour encadrer leur déplacement à l’hôpital. Le Médecin chef de zone accepterait d’envoyer un soignant si nous aménageons un petit local de soins. Un autre défi à relever peut-être l’an prochain ?

Et les entrées ? Le tableau est plus bref, mais non moins important. C’est d’ailleurs l’occasion d’adresser un immense merci à tous ceux qui apportent leur contribution : que ce soit par de l’argent, une aide matérielle, un coup de main lors des activités, une écoute, un conseil, une prière, un encouragement… tout nous est précieux !  

Pour nous aider
Don sans attestation fiscale
Compte Triodos BE92 5230 8040 7823 de Luebo-sur-Ourthe. Ce compte nous permet de soutenir tous les projets au fur et à mesure de leur évolution.

Don avec attestation fiscale
La Fondation Roi Baudouin apporte sa collaboration au projet « Une bouffée d’air pour les prisonniers ». Les dons à partir de 40 € par an bénéficient d’une réduction d’impôt de 45%.
Versez sur le compte BE10 0000 0000 0404 BIC : BPOTBEB1 de la Fondation Roi Baudouin avec la mention structurée 623/3759/10071. L’attestation vous sera envoyée automatiquement par la Fondation.

Les chiffres en détail pour ce projet :
Nous avons reçu 9005 €. Le devis pour le mur était de 6898 €, il y a eu supplément de 1285 € pour refaire une partie attaquée par des arbres, et un abri dans l’entrée de la prison. Il reste donc 822 €. Le devis pour la toiture + une citerne est de 6504 €. Nous avons donc besoin de 5682 € sur ce compte. Vous pouvez retrouver ces chiffres actualisés sur la page de notre site, au bas de la page principale.
www.luebo.org